• Septembre 2010,


    Chère maman,

    Le temps passe.. bientôt deux ans que tu nous as quittés, deux ans déjà.. J'ai toujours appris à m'habituer à tout, aux évènements de la vie, aux aléas... aux imprévus.. mais je ne m'habitue pas encore au manque de toi, à ton absence, à ton silence... Je ne m'y habitue pas.. Pourtant je te promets que j'essaie, que je me force parfois à ne plus penser.. mais cette amnésie de toi que j'attends impatiemment ne vient pas.. comme si une partie de moi ne voulait pas que je t'oublie..

    Pourtant j'aimerais pouvoir oublier.. certaines choses.. oublier que tu ne reviendras plus.. et m'inventer une vie dans laquelle tu es partie en vacances.. et qu'on se reverra un jour.. J'aimerais..

    Si tu savais combien tu me manques.. Combien je pense à toi.. La nuit quand je m'endors.. le matin quand je me lève et que je sais que mon télèphone ne sonnera pas.. Ne sonnera plus de toi..

    Le temps passe... je grandis.. encore..Je vieillis.. J'ai fait ma vie..Je suis maman, je suis mariée.. et j'aurais donné tellement pour que tu puisses vivre ces moments avec moi...

    Depuis ton départ, j'ai toujours essayé de faire ce que tu aurais voulu.. mais ce n'est pas facile de ne pas s'égarer... de ne pas commetre d'erreur même pour toi..

    Tu aurais aimé mon fils, ton petit-fils, notre petit Matyas.. et puis mon mari. .Pince sans-rire.. comme toi..

    Tu aurais sans doute été contente de ma vie.. car elle me rend heureuse...

    Chère maman tu me manques tellement.. J'ai parfois ton odeur qui me suit... ce parfum que j'ai aimé.. et qu'à présent je déteste.. Dieu que je déteste respirer ce parfum.. Il m'enivre de tristesse.. Si tu savais..


    Le temps passe maman.. J'ai 27ans... et toujours aussi besoin de toi.. pas pour m'aider à grandir.. mais pour me voir grandir.. me voir... simplement...

    Je t'aime maman..

     


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  • Ca pourrait être pire.. c'est ce que je me dis souvent.. Quand j'ai tendance à tout voir en noir, à prendre le plus négatif de chaque chose et surtout quand le moral est au plus bas.

    Le bonheur est selon moi aussi difficile à gérer que le malheur. Partir de rien et se retrouver en moins de deux ans maman et mariée.. pas facile facile.. Même si tout ceci n'est que bonheur, joie, jouissance et fierté.

    J'ai toujours eu tendance à m sentir mal dans ma peau.. à n'avoir aucune confiance en moi... à me dire que rien n'ira jamais... JAMAIS.. ce fameux adverbe que j'utilise souvent.. JAMAIS, TOUT LE TEMPS, TOUJOURS, VRAIMENT... Tous ces mots qui ne font qu'accentuer des petites choses parfois sans importance.. Ces petits mots qui me poussent à toujours tout dramatiser.. Au grand dam de mon mari...qui je l'avoue a raison... Sur tout la ligne...

    Cela pourrait être pire.. J'ai un bébé magnifique.. un petit bout de petit garçon qui me comble de bonheur, qui me donne confiance, qui me rassure et qui m'apaise... Je n'aurais pu rêver bébé plus parfait... C'est mon fils, ma fierté.. Je suis malade d'amour pour lui... et sa naissance a complétement chamboulé ma vision des choses...


    Cela pourrait être pire, je partage la vie d'un homme " hors-norme".. Le plus bel homme selon moi... sa beauté intérieure, ses yeux.. sa gentillesse, sa luicidité.. sa façon de me rassurer... Je l'ai épousé.. Pour le meilleur et pour le pire.. et mon côté fleur bleue me fait penser qu'avec lui rien ne sera " pire"..

    C'est mon homme et j'ai la chance du monde de pouvoir l'avoir à mes côtés.. Il est mon essence.. mon essentiel, ma thérapie.. Je n'ai jamais pu connaître le véritable amour avant lui... Il m'a tout appris...


    Cela pourrait être pire, j'ai un super appartement que nous venons de remettre en couleur.. une chambre de bébé comme j'ai toujours rêvé... un village dans lequel je me plais... je suis apaisée ici.. Loin de la ville.. de tout..
    J'ai tout quitté le jour où j'ai décidé de vivre avec Steve et je ne regrette rien..


    Cela pourrait être pire, j'ai deux soeurs que j'aime par dessus tout.. avec qui ce n'est pas toujours facile.. mais que  j'aime comme la prunelle de mes yeux.. Même si l'amour que je porte à mon mari et mon fils est autre.. différent.. Plus intense. Mes deux soeurs sont le lien qui me relie à notre maman.. Ce sont mes petites filles..


    Cela pourrait être pire.. J'ai un papa que j'aime par dessus tout.. mais à qui je ne le dis jamais.. J'ai en mon papa une confiance et une foi totale.. Je suis impressionnée par son courage.. son intelligence, ses passions.. Il ne s'est jamais laissé aller.. pour nous.. pour elle... Papa est la personne la plus digne que je connaisse..


    Tout pourrait être pire en effet.J'ai la chance de pouvoir avoir une vie normale.. Un mari qui m'aime.. Un fils...

    J'ai de la chance....


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  • Septembre 2010.. Matyas fêtera son premier anniversaire ce mois-ci. Déjà. Le temps passe de plus en plus vite et j'ai l'impression de lui avoir donné naissance hier.

    On a beau dire.. Un bébé ça fatigue, ça épuise. Je pensais que tout n'était que rumeurs et que c'était le Leitmotiv de tous les parents.. que c'était le genre de phrase bateau qu'on dit comme un " ça va aller".. quand ça va pas.

    Et bien non.. Nous sommes témoins mon mari et moi qu'en effet un bébé ça nous bouffe toute notre énergie.. Pire encore.. Suis sur les rotules et les heures de sommeil que je tente de récupérer ici et là sont loin d'être réparatrices. 

    J'en ai marre de me lever aussi fatiguée qu'au coucher. De bailler à m'en décrocher la mâchoire.. à n'avoir qu'une envie dormir.

    Mais je prends mon mal en patience en me disant que tout ceci passera comme l'ont dit ces parents qui eux sont déjà passés par là et qui savent.. que tout passe.


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  • Et bien voilà.. le jour tant redouté est arrivé.. C'est pour demain.

    J'ai du boulot... Excellente nouvelle me diront certains, génial diront d'autres, et bien moi j'ai juste envie de dire pfffffff.

    Non pas que je n'ai pas envie de travailler, surtout pas.. Juste qu'après 10mois non stop passés avec mon fils, la rupture risque d'être très difficile. J'ai déjà la boule au ventre quand je pense à demain matin.

    Dix mois à m'occuper de lui du matin au soir.. à le voir grandir, évoluer. Il commence à tenir debout et j'ai peur de rater ses premiers pas.

    Je sais que le boulot va me faire du bien.. qu'il va me permettre de rencontrer des gens, d'avoir une vie organisée différement, mais j'ai peur au fond de moi de ne pas être prête.. La fatigue me nargue toujours.. Alors difficile de partir travailler avec le sourire..

     

    La suite au prochain épisode.


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  • Le 16 juillet 2010 nous nous sommes dit oui!!
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